Le CDRE (Cercle Demouvillais de Recherches et d’Etudes) est une association créée en 1993 pour étudier l’histoire de la Commune.
Des expositions permettent de faire connaître au public intéressé le résultat de ces recherches.
Nos réunions ont lieu le premier mardi de chaque trimestre à 18h, à la salle de réunion de la salle polyvalente
Cotisation annuelle : 10€
Retrouvez toutes les informations sur notre site
MEMBRES DU BUREAU :
Parution de 7 brochures
En vente au magasin de Françoise Voisin, 80 rue du Centre, Demouville. Les personnes qui possèdent déjà la brochure sur l'église pourront se procurer une page "erratum" concernant le grand tableau. En effet, la restauration récente de ce tableau a permis de rectifier les informations concernant le peintre. |
Les premières traces de vie humaine sur notre commune remontent à l’Antiquité : il s’agit de silex taillés, de vestiges d’habitations de l’âge du bronze et du fer découverts dans les campagnes environnantes.
D’autres indices aisément repérables permettent de jalonner l’histoire de notre commune, au Moyen-Age, à la Révolution puis à l’époque moderne.
Le nom de Demouville est affecté dès le XIe siècle sous les formes de Demoldvilla et Dumoldivilla qui serait le nom francique (Dormvald)
d’un personnage nordique (viking) au nom francique et villa(maison, domaine, ferme gallo-romaine).
Entrer par le sud dans Demouville, permet de découvrir l’église dont les éléments les plus anciens remontent au XIIIe siècle ; elle sera agrandie au XIVe siècle,
dotée d’un clocher et de nouveau modifiée au XIXe siècle.
Ce monument témoin précieux d’un passé lointain est mis en valeur par un éclairage public et des plantations.
La restauration des vitraux et les illuminations sont une très belle réussite, à admirer la nuit par l’entrée route de Rouen.
Pour en savoir plus, lire le texte de Jacques Lugand, président du CDRE, décédé en 2010, ou se procurer la brochure sur l’histoire de l’église, éditée pour l’exposition de novembre 2009.
«C’est au XIIIe siècle que fut commencée la construction de l’église : un simple bâtiment rectangulaire qui constitue l’actuelle nef. Le mur sud a conservé à peu près l’aspect qu’il avait à cette époque : quatre travées séparées par des contreforts et percées d’étroites fenêtres en ogive. Celles-ci sont placées en hauteur pour assurer la sécurité des lieux. Une petite frise en dent-de-scie au bord du toit est le seul ornement. L’intérieur fut garni d’une voûte semi-circulaire en lattes de bois. Au début du XIVe siècle, l’église fut largement agrandie. Les travaux commencèrent par la construction d’un chœur particulièrement vaste. Ordonné en quatre travées, plus hautes que celles de la nef, il est percé de larges verrières et est voûté de pierres. Dans la première travée, une porte actuellement murée, servait, pour les offices mortuaires, à sortir le mort directement dans le cimetière. On construisit également un petit porche couvert (disparu en 1944) sur le mur sud ; on en voit encore la trace avec une porte murée. La petite fenêtre de la quatrième travée fut également remplacée par une élégante fenêtre plus large. Également, pour augmenter la luminosité de l’intérieur, on ouvre, dans le pignon ouest, au- dessus de la petite porte primitive, une grande verrière dont n’a été conservée que la partie supérieure. On poursuivit par l’édification du clocher, muni d’un petit escalier à vis pour atteindre la plate-forme supérieure à 20 mètres de haut. La construction massive du clocher était prévue pour permettre l’édification d’une flèche…mais ce ne fut jamais le cas. Dans le même chantier fut construite la chapelle de la Vierge, à l’angle du chœur et du clocher. Puis on construisit un bas-côté sur trois travées, en remplaçant la partie correspondante du mur nord par trois arcades soutenues par des piliers. Au XVe siècle, le pignon Est de la chapelle de la Vierge fut orné d’une très belle verrière de style «flamboyant», car les nervures ondulées rappellent la forme des flammes. L’église est maintenant suffisamment vaste pour contenir une population de plus en plus importante. |
C’est dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, période relativement prospère, que l’église reçut l’ornementation intérieure qui en fait la grande valeur. Le grand autel, magnifique monument avec son baldaquin doré porté par six colonnes de pierre, est surprenant dans l’église d’un village rural. Le groupe sculpté (la Vierge et Saint-Joseph adorant l’enfant Jésus) se retrouve sur d’autres autels, dont celui de la Gloriette à Caen. Il est possible qu’il ait été transporté de l’abbaye de Troarn qui patronnait la paroisse de Demouville. De grands lambris de chêne sculptés furent placés dans le chœur. Les deux panneaux centraux, ornés d’une «gloire» émanant du triangle symbolisant la sainte Trinité, sont particulièrement remarquables. De belles grilles de ferronneries, ornées de motifs religieux, ferment le chœur et forment la table de communion. Un grand lutrin, placé à l’origine au milieu du chœur, complète la décoration. Près de l’entrée, deux confessionnaux sont de précieux meubles, finement sculptés dans le style de l’époque. C’est également dans la même période que fut construit le grand portail d’entrée. Majestueux, mais obturant la partie basse de la grande verrière, avec laquelle aucun raccordement n’a été cherché. En 1836, le bas-côté fut allongé de deux travées, avec un respect du style du XIVe siècle. En 1944, l’église fut sérieusement touchée par les tirs aériens. La toiture de la nef fut anéantie, mais les voûtes du chœur résistèrent et en protégèrent la décoration. Mais de nombreux aménagements du XIXe siècle, dans la nef, furent perdus, ainsi que le porche couvert et la sacristie. Au milieu de la nef, à droite, un tableau du XVIIe siècle «Christ soutenu par un ange», précédemment attribué à Taddeo Zuccaro (peintre italien), est l’œuvre d’Hendrick Goltzius (peintre et graveur flamand 1558-1617). Ce tableau est le seul qui ait survécu après les bombardements. |
Sous l’ancien régime, Demouville est une seigneurie détenue par la famille Bénard.
La Révolution provoque de grands changements.
Les noms de nos rues sont la traduction de l’esprit révolutionnaire de l’époque : rues de la Liberté, Fraternité, Égalité, Civisme.
C’est à cette époque que se dessinaient les premiers éléments d’un cadastre morcelé en minuscules parcelles.
Les longs et hauts murs typiques constitués de plaquettes calcaires assemblées à l’argile sont des vestiges de cette époque,
réalisés avec les matériaux trouvés sur place ; ils témoignent de l’habileté, du courage et de la volonté de leurs bâtisseurs et propriétaires.
Actuellement, pour le plaisir et le charme de l’environnement, beaucoup de demouvillais entretiennent et restaurent ces éléments de notre patrimoine.
Demouville connaît depuis les années 60 une expansion croissante dûe à sa proximité de Caen, mais la configuration du bourg actuel est la
conséquence de terribles destructions subies par notre village en juillet 1944, essentiellement lors de l’opération Goodwood menée par les
libérateurs Anglais pour enfoncer le front allemand.80% de maisons furent détruites et il en résulta un nouvel urbanisme, des constructions
modernes et l’édification des nouveaux quartiers telle la rue des Barentins.
Pour en savoir plus, lire le texte de Jacques Lugand
Comme dans de nombreux sites de la plaine de Caen, Demouville conserve dans son sous-sol des traces anciennes de l’occupation humaine : silex taillés et vestiges d’habitations de l’âge du bronze et de l’âge du fer. Des fragments de chemins gallo-romains, puis de sépultures du Haut Moyen-Age attestent la continuité de la présence d’une population dans cette zone. La naissance du "village" aurait pour origine l’implantation, vers le Xe siècle de Domold (ou Dormwald) dont le nom évoque l’origine nordique de l’immigration viking. Domoldvilla, la maison de Domold, deviendra Demouville .Ce village sera suffisamment important pour construire au XIIIe siècle une église. La seigneurie de Demouville est détenue depuis au moins le XVIe siècle par une famille Bénard, de petite noblesse. Au cours du XVIIeet surtout du XVIIIe siècle, l’actualité de Demouville se partage entre l’agriculture et les métiers du bâtiment : maçons, tailleurs de pierre, charpentiers et couvreurs ; un boulanger, un forgeron, un ou deux aubergistes cabaretiers complètent ainsi l’organisation du village. Au début du XVIIIe siècle, l’alliance des Bénard avec une famille Bonnet voit le partage de la seigneurie qui, à la fin du siècle, ne sera plus revendiquée que par les Bonnet. Cette période est celle d’une certaine prospérité, comme dans toute la région. On construit, on reconstruit beaucoup de maisons. Le gros œuvre de l’église n’est pas modifié mais reçoit alors une décoration particulièrement somptueuse. A la Révolution, le village doit s’adapter aux exigences des gouvernements successifs. Les Bonnet s’engagent nettement pour la République et dirigent la commune. Les Formage (qui ont hérité, par mariage, des propriétés Bénard) conservateurs restent discrets. Un bourgeois de Caen, Bon-Etienne Planquette, enrichi dans l’industrie de la teinturerie, avait, dès 1787, acheté des terres à Demouville, il continua à agrandir son domaine dans les années suivantes. C’est lui qui fit bâtir vers 1800, le "château", alors simple maison de maître à un seul étage. Sous la Restauration, les Bonnet vendent leurs dernières terres et quittent Demouville. Nicolas Goujon de Saint-Thomas, qui a épousé une fille Formage, devient maire. Jusque vers 1850, l’activité agricole est importante, secondée toujours par celle du bâtiment. La population atteint 500 habitants. L’église, trop petite pour les jours de fête, est agrandie de deux travées supplémentaires du bas-côté. Mais la crise agricole de la seconde moitié du XIXe siècle atteint Demouville, les jeunes sont obligés de quitter le village pour trouver des emplois dans les industries naissantes. L’obtention de la ligne de chemin de fer Caen/Dozulé, ouverte en 1881, permet cependant de soutenir l’exportation des produits agricoles, malgré l’éloignement de la halte qui avait été placée, après bien des discussions, à Giberville.
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